Le luxe est une tentative, toujours renouvelée, de sortir de la banalité. C’est Hervé Colas, Directeur Général Adjoint du groupe RMS et Directeur Délégué de Sup de Co Reims, qui l’affirme. Nous étions partis sur du marketing. Tant pis ou tant mieux, nous voici dans la version spirituelle du luxe. Une version à portée de tous, comme le luxe, un jour, de décider de ne rien faire, hors l’extase procurée par un coucher de soleil.
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Le luxe, c’est quoi ?
Je crois qu’il est préférable de parler des luxes et non du luxe. Au niveau de notre école, la question serait : comment mobiliser les enseignements du luxe pour les transformer en modèle entrepreneurial ? Il s’agit des différentes façons d’aborder l’extraordinaire et de sortir de la banalisation. Par exemple, le Champagne, consommé hors de Reims, fait partie de ces moments privilégiés, très souvent à propos de célébrations.
Arrêter le temps, savourer les choses, poser sa réflexion sur une émotion, voilà une des formes du luxe. On est loin du fameux bling-bling. Le luxe, c’est une rupture face à tout ce qui est de l’ordre de l’utilité. C’est un concept éminemment humain qui pose notre différence à l’animalité. Le luxe marque le temps et ouvre la réflexion. Il doit être rare et quasiment pas reproductible. A l’inverse d’une consommation américaine extrêmement franchisée et donc standardisée. Le luxe débanalise le Monde.
Quelle place pour la France dans le luxe ?
Nous avons un rapport aux choses très esthétisant et mondialement reconnu. Historiquement, le luxe est d’abord français. A, Reims le luxe est Champagne et nous sommes, nous RMS, assis sur ce trésor. Nous avons bien l’intention de nous en servir en matière d’attractivité internationale, ne serait-ce qu’en matière d’affirmation du savoir-faire français.
Le danger serait de laisser le luxe se délocaliser. Et ce danger existe avec des contrats d’exportation qui comportent, de plus en plus, des transferts de technologies. Face à des besoins croissants en produits extraordinaires, la France doit préserver et développer encore plus ses talents dans l’industrie du luxe. Une marque comme Hermès est un modèle de préservation de ce savoir-faire. Mais bien d’autres, parmi les plus copiées, ont été moins sages.
Pourquoi donner tant d’importance au luxe ?
Parce que le modèle société de consommation est saturé. L’émergence du besoin de développement durable renforce cet inversement de tendance. L’élaboration du luxe appelle un soin particulier au processus de fabrication et aux ressources mobilisées. Le luxe prend soin du Monde. Il requiert un savoir-faire particulier que seules des formations pointues peuvent alimenter. Le luxe nécessite innovation et créativité, il est porteur de formation de haut niveau.
Le luxe est-il porteur d’authenticité ?
Les plus vieilles marque du monde nous viennent des artistes peintres, par la signature de leurs tableaux. Avec eux, la marque est d’abord une signature authentique. Un tableau est-il utile ? Non, évidemment. Mais il est unique, hors du besoin ou de la nécessité. Le luxe est une appropriation particulière du monde, avec si possible une estampille infalsifiable.
L’inflation des marques tue le luxe. On est dans le modèle Vuitton ou Lacoste avec leurs myriades de contrefaçons. A contrario, l’artisan du luxe est a priori digne de confiance. Les montres des rois n’avaient pas de marques.
Quel luxe pour RMS ?
Le modèle unique, la créativité, l’absence de copies. A Reims Management School, nous développons une certaine forme de luxe qui commence à payer. Nos enseignements dédiés aux thématiques du luxe sont en anglais, avec donc une résonnance mondiale. Les étudiants étrangers le savent et se le disent.
Sommes-nous élitistes ? Oui, si vous considérez que nous opérons une triple sélection : les meilleurs professeurs, les meilleurs étudiants et les meilleures possibilités d’embauche. Ici, chaque étudiant est unique et suit un cursus à la carte. L’attention que nous lui portons fait de RMS un lieu d’études privilégié. Un lieu de culture du luxe.
Salut…”un lieu de culture du luxe”, … des luxes…si j’ai bien lu…ou alors “de luxe” compte tenu du trop faible nombre d’étudiants de RMS qui restent dans notre région… A méditer tout de même.